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Première rencontre régionale des Systèmes Participatifs de Garantie (SPG) d'Afrique de l'Ouest et Centrale

Les Systèmes Participatifs de Garantie (SPG), solution pour labeliser une agriculture durable destinée aux marchés locaux et régionaux.

Du 20 au 23 février s’est tenue à l’Ecole Supérieur d’Agronomie de l’INP-HB à Yamoussoukro, la première rencontre régionale, des systèmes participatifs de garantie (SPG) d’Afrique de l’Ouest et Centrale. Cette rencontre a eu pour objectif de faire un partage de connaissance sur le fonctionnement des différents SPG et de mener des réflexions sur les scénarios futurs. Elle a réuni 37 participants, provenant d’Afrique de l’Ouest et Centrale, et d’Europe : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, France, Ghana, Guinée-Bissau, Mali, Nigéria, Sénégal et Togo.

Elle s’inscrit dans le cadre de projets visant à renforcer les dynamiques locales et nationales de transition agroécologique et de promotion d’agriculture biologique. Il s’agit des Projets MARIGO financé par l’Union européenne et PRETAG financé par Agropolis fondation.

Au cours de l’atelier, 13 SPG ont été présentés. Il s’agit du SPG-Bénin, le Bio-SPG du Burkina Faso, le SPG-Bio local du Mali, le AMAP-Togo, le ANA-Bio du Togo, le ESTO MBONG du Cameroun, le Bio Sénégal & Nat-Bio du Sénégal, dont des SPG qui sont en cours de création le SPG semences bio locales du Togo, le Labelivoire de la Côte d’Ivoire, le SPG-Ghana et le SPG-Nigeria.  En Guinée-Bissau, le projet du SPG est encore en réflexion.

Le principal constat fait lors de ces échanges est que les SPG peinent encore à avoir une organisation horizontale et à compter sur la participation de tous les pairs, pourtant au cœur de leur raison d’être.

Dans leur majorité, les SPG présentés fonctionnent à travers des sources de revenus mixtes qui sont basés : 1) sur les appuis des partenaires techniques et financiers (e.g., FAO, AFD, SOS-FAIM, etc.) et 2) sur les revenus issus de leurs prestations de services (e.g., cotisations des membres, formations aux pratiques agroécologiques, etc.). 

L’appui des partenaires techniques et financiers occupent le plus souvent une part importante dans le fonctionnement des SPG. Ce qui interpelle fortement sur leur autonomisation. Toutefois, certains SPG comme SPG Natbi au Sénégal ont un mécanisme d’autofinancement à l’instar des tontines et basé sur des principes socio-culturels (e.g., anonymisation des cotisations).

Les SPG présents se sont accordés pour :

  • Renforcer et encourager l’interaction entre les différents pays, afin de faciliter la commercialisation des produits SPG
  • Multiplier les options de vente (les boutiques, les marchés bio et les paniers, etc)
  • Aller au maximum de la diversification pour satisfaire les paniers des producteurs et améliorer la présentation des produits (emballages, exposition, etc)
  • Donner plus de place aux femmes dans les SPG
  • Travailler à une meilleure institutionnalisation des SPG, pour la commercialisation régionale et internationale des produits
  • Valoriser et inciter d’autres personnes à aller vers des SPG
  • Renforcer la collaboration entre acteurs

A l’issue de la rencontre une déclaration commune a été faites par les 13 SPG actifs ou en cours de création.

Publiée : 23/05/2023