En plein développement dans le monde -242 Systèmes Participatifs de Garantie (SPG) agricoles dans 78 pays engageant près de 1 200 000 producteurs (IFOAM, 2022) - ces initiatives tendent à se multiplier en Afrique de l’Ouest et Centrale. Voir quelques SPG opérationnels ou en développement en Afrique   https://pgs.ifoam.bio/

Mais c’est quoi un Système Participatif de Garantie (SPG) ?

Les Systèmes Participatifs de Garantie (SPG) représentent une alternative à la certification classique par un auditeur externe. Cette certification participative et non marchande vise à garantir des pratiques agroécologiques dans le respect de cahiers des charges. Elle repose en premier lieu sur l'évaluation par les pairs (producteurs) ainsi que par l'ensemble de la communauté concernée (acheteurs, distributeurs, associations par exemple), pour mesurer le respect ces engagements. Mais, plus qu’un simple processus de certification, les SPG visent avant tout à contribuer à l’échange de connaissances entre pairs et à une amélioration continue des pratiques. Ils fournissent un cadre de solidarité, d’entraide, et facilitent les activités de commercialisation en créant de manière durable un tissu local d'acteurs au sein d’un territoire. Ils sont souvent moins coûteux que la certification par un auditeur externe et donc plus appropriés pour les petits entrepreneurs locaux.

Bonne nouvelle

La première rencontre régionale des Systèmes Participatifs de Garantie d'Afrique de l'Ouest et Centrale aura lieu du 20 au 23 février 2023 à l'ESA/INP-HB à Yamoussoukro (Côte d'Ivoire). Elle est organisée par le CIRAD avec l’appui de Nitidae dans le cadre du projet PRETAG (Pesticide Reduction for Tropical Agriculture), financée par Agropolis Fondation et du projet MARIGO financé par l’Union européenne.

Cet événement vise à échanger des connaissances et compétences relatives aux problématiques des SPG en identifiant les voies de renforcement de mise en place des SPG et de leur fonctionnement à l’échelle des acteurs, des organisations et des politiques publiques. Une attention particulière sera portée sur la diversité des SPG en Afrique en termes de gouvernance et de fonctionnement, sur les questions techniques de réduction des pesticides et de l’utilisation de bio-intrants et sur le soutien des SPG par les politiques publiques comme levier de pratiques agricoles plus durables.

Une quarantaine de personnes devraient participer, représentant des SPG opérationnels ou en développement de 12 pays (Togo, Mali, Burkina, Sao Tome et Principe, Bénin, Sénégal, Ghana, Cameroun, Nigéria, Guinée Bissau, Congo, Cote d'Ivoire). Fortement attendue, cette première rencontre a pour objectif de renforcer une mise en réseau des SPG déjà en cours et à créer une dynamique pour des rencontres régionales plus régulières dans le futur.