Marigo est un projet de recherche-action visant à accompagner la transition agroécologique des pratiques maraîchères dans les zones périurbaines en Côte d’Ivoire. Le projet propose, teste et met en démonstration des innovations agroécologiques visant à améliorer la durabilité (environnementale et socio-économique) des pratiques et systèmes maraîchers. Les produits attendus de ce Projet partent de l’analyse de l’offre et de la demande en produits maraîchers jusqu’à la formation des acteurs de demain. De ce fait, le projet touche à plusieurs aspects de la production de légumes en Côte d’Ivoire. Financé par l’Union Européenne, Marigo réunit en premier lieu, les producteurs maraîchers et les autres acteurs des différentes chaînes de valeur, les éleveurs, les chercheurs et enseignants chercheurs, les agents de formation agricole, les ONG, le secteur privé présents dans les territoires mais aussi l’ensemble de l’écosystème social et économique qui entoure les zones d’intervention (Abidjan, Yamoussoukro, Bouaké et Korhogo). Toutes ces activités sont exécutées par une équipe pluridisciplinaire interinstitutionnel. Une composante clé de la performance des systèmes de productions maraîchères agroécologiques est l’utilisation de fertilisants et amendements organiques, issus des déchets organiques transformés ou pas. En plus, la gestion de déchets (y compris les organiques) reste un défi en Côte d’Ivoire, donc toute valorisation de ces déchets contribue à deux objectifs nationaux : la gestion plus durable des déchets et une agriculture plus durable.DuraCajou vise à créer un cadre et un outil de gestion de l'environnement et de la durabilité, destiné aux transformateurs de cajou ivoiriens et ouest-africains. Ce cadre répondra aux préoccupations de durabilité des transformateurs de cajou en ce qui concerne : i) les impacts environnementaux de leur chaîne d'approvisionnement et de valeur (principalement en termes de bilan carbone, permettant également aux acteurs de la chaîne de valeur d'informer d'éventuelles initiatives sur les marchés volontaires du carbone), ii) leur coût réel après prise en compte des externalités environnementales, et iii) leur performance socio-économique. L'outil de gestion proposé permettrait aux transformateurs d'améliorer leurs pratiques et de suivre leurs progrès dans le temps, sans avoir besoin d'études ou d'outils spécifiques. Le projet s'appuie sur des travaux de terrain consistant à la collecte de données auprès des producteurs agricoles organisés et des usines de transformation, sur des échanges avec des experts du Cirad travaillant sur des cultures pérennes notamment le cajou, et sur des travaux documentaires axés sur le traitement des données, la modélisation et la construction d'outils. Les données et résultats du projet VCA4D Anacarde Côte d'Ivoire seront également exploités. Les anacardiers sont très suivants en association avec le manioc, qui représente ainsi une source de revenue important pour les planteurs.

Objectifs du contrat

La finalité du travail est la construction d’une base de données représentant les plus importants gisements de résidus organiques en Côte d’Ivoire, autour des villes d’Abidjan, de Yamoussoukro, de Bouaké et Korhogo (à des échelles différentes : la ville, le district, la région), ainsi que les valorisations actuelles, en soulignant la valorisation agricole (en particulier le maraîchage). Les zones de travail de DuraCajou, autour de Bouaké, devront être explorés en détail pour identifier les gisements et son utilisation en anacarde, manioc et maraîchage, et pour faire des prélèvements de résidus organiques pour des analyses de laboratoire, en contexte de la campagne d’obtention de données primaires en cours au sein de DuraCajou. Une base documentaire sur les gisements et valorisations de résidus organiques en Côte d’Ivoire est disponible (Marigo WP2), mais elle doit être complétée et ses données traitées. La base de données consolidée résultant permettra, à travers l’analyse, de produire un rapport consolidé et quasi-exhaustif sur la disponibilité de matières premières d’origine résiduaire pour la valorisation agricole, focalisé sur (mais pas exclusive à) les cultures d’intérêt. Il s’agira en particulier de :

1. Effectuer une revue documentaire approfondi, y compris la recherche d’ouvrages non-numérisées.
2. Effectuer des missions sur le terrain, pour complémenter la revue documentaire en contexte d’enquêtes aux producteurs d’anacarde / manioc / maraîchage et pour prélever d’échantillons de résidus organiques (dans les zones d’activité du projet DuraCajou : 160 producteurs repartis dans les régions Worodougou, Vallée du Bandama, N’Z-Comoé, Lacs, Marahoué et Haut-Sassandra). Les analyses d’échantillons seront gérées par les encadrants.
3. Extraire des données utiles de la littérature (en exploitant la base documentaire Marigo WP2 sur les résidus organiques dans les zones d’activité du projet Marigo : Abidjan, Bouaké, Korhogo et Yamoussoukro) et des analyses pour construire une base de données de gisements et valorisations, basée sur les données secondaires et les données primaires issus de tâche précédente.
4. Produire un rapport décrivant les données.

Deadline : vendredi 15 mars 2024

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